Écogîtes Inspire : Initiation à la magie de la vie, au fil des contrastes

Quand on est arrivé aux écogîtes Inspire, il faisait presque noir. On s’est garés près du bâtiment principal, et à la seconde où on posait le pied au sol, Jean-François, l’un des propriétaires, est arrivé de l’autre côté de la forêt, sur son quad. Quand je lui ai demandé : « Comment tu savais qu’on arrivait ? », il a répondu en souriant : « Je ne savais pas… j’ai juste senti qu’il fallait que je vienne. »

Cette synchronicité a tout de suite donné le ton : on entrait dans un lieu où quelque chose de plus grand était déjà à l’œuvre.

Dès notre arrivée, l’enthousiasme de Jean-François à nous présenter le site, à nous expliquer le fonctionnement des lieux, à partager son amour pour ce qu’ils ont créé avec Marie-Claude, était profondément nourrissant. On a tout de suite senti à quel point chaque détail ici a été pensé avec soin… et combien ce lieu n’est pas qu’un hébergement : c’est un projet de vie, un projet de coeur, un écrin pour l’âme.

Il faisait beaucoup plus froid et humide que je l’avais pensé. En quittant Montréal, j’avais imaginé un soleil d’été, la chaleur sur la peau. La réalité de notre journée d’arrivée était tout autre : un ciel gris, une humidité qui s’infiltrait partout, des chaussures rapidement trempées, des bas humides dès le matin. Je me suis levée dans un corps en fin de cycle menstruel qui demandait des coussins, de la chaleur, de la douceur, mais le lieu semblait, pour l’instant, me proposer autre chose : l’essentiel.

La tente lotus qui nous abritait était magnifique dans sa forme. Spacieuse, bien isolée, assez haute pour se tenir debout, mais minimaliste : deux matelas, une toile pour nous couvrir. J’étais reconnaissante envers cette partie de moi qui avait eu l’intuition d’apporter nos draps d’hiver tout doux, notre couette de plumes, nos oreillers moelleux. La tente s’est rapidement transformée en un cocon douillet.

Le cours de yoga du matin (inclus dans le prix) a eu l’effet d’une initiation. Malgré mes bas humides et mes épaules froides, la vue sur le mont Ham m’a recentrée. Les mots de celle qui nous guidait, le contraste entre la fraîcheur pénétrante et mon désir d’être pleinement présente dans l’expérience, les étirements profonds dans les hanches m’ont permis de laisser aller plusieurs couches de résistance, de frustration, même. Il y avait quelque chose de familier dans cette montagne, et dans l’expérience… Et quand j’ai confié à Jean-François que ça me rappelait le Yoga Forest, auprès du lac Atitlán au Guatemala, où j’avais fait ma toute première retraite il y a des années, il m’a regardée avec étonnement : c’est là, exactement à cet endroit, lors d’une cérémonie de cacao, qu’il a reçu la vision de créer ce lieu.

Cette résonance m’a traversée profondément. Il y avait quelque chose de l’ordre du retour, d’une mémoire qui se réactive. Et c’est comme si la montagne, immuable, nous invitait à accueillir tout ce qui bougeait autour : les nuages, la pluie, les contrastes de lumière, nos résistances, d’anciennes, qui remontaient de plus loin. Nous ne ressentions pas le besoin de les nommer, de les comprendre, juste les ressentir, de les laisser aller.

Après le yoga, le spa chaud et le sauna sec ont pris une saveur indescriptible. Quand on a froid jusque dans les os, le premier contact avec la chaleur devient un délice qu’on ne peut pas inventer. Les contrastes, le froid humide qui contracte, la chaleur qui enveloppe, assouplit et ouvre, ont éveillé une sensualité, une présence à mes sens profondément délicieuse.

Une autre femme partageait le spa avec nous au même moment. On se lançait, en silence, de petits regards en coin de connivence et de délectation.

Je jubilais.

Le deuxième jour, le soleil a percé. On est partis explorer les environs : la promenade Bellerive au bord du lac Aylmer, les petits bateaux amarrés, le clapotis de l’eau, les fleurs spectaculaires soigneusement aménagées, la promenade cinématographique, le petit quartier tranquille qui semblait sorti d’un autre temps… On est tombés sur une petite boîte à livres et on y a déniché des perles inattendues, dont La Divine Matrice, qui nous a ouvert la conscience à un tout autre niveau et m’accompagne, encore, comme ouvrage essentiel, depuis. Ces moments-là avaient un goût de grâce, comme si le temps se dilatait, comme si nous étions guidés à chaque instant.

De retour sur le site, on a pris le temps de marcher dans les sentiers de la terre et on a découvert une forêt mystique, bienveillante, enveloppante, une forêt pleine de mousses, d’arbres surprenants et de textures odorantes, qui invite à respirer avec elle, qui n’a rien de menaçante.

On a cuisiné sur le feu, mangé et bu dans la vaisselle en poterie façonnée à la main par Marie-Claude. Qui sert une aussi belle poterie dans un site de camping en nature? Ce niveau de sensibilité aux détails m’a charmée.

Le soir, autour du feu, Marie-Claude et Jean-François sont venus nous rejoindre et nous ont raconté leur histoire. La vision née dans une cérémonie de cacao. Les synchronicités qui ont aligné les pièces du puzzle. Les défis, les improbabilités, la manifestation grandiose. Ce qu’ils ont bâti ici, ce n’est pas seulement un site : c’est une invitation à croire encore aux possibles, à la magie des élans du cœur. Leur histoire nous a redonné foi. Elle nous a rappelé que tout est encore ouvert, que tout est réellement possible, même quand ça a l’air complètement fou.

Autour de ce feu, avec eux, j’ai retrouvé ce que j’avais créé, autrefois, avec mes Cocons de Mandeville. L’impression d’être à la maison, et de pouvoir être, tel qu’on est, loin des rôles, des étiquettes, dans une simplicité qui rappelle, qui nourrit, qui rassasit.

Nous sommes allés fouiner et voir la yourte et les dômes, sous la permission de Jean-François. J’ai immédiatement eu envie du foyer et du confort qu’ils offraient. « C’est certain que la prochaine fois on prend un dôme », on s’est dit. Les chaises hamac suspendues, le crépitement du feu, j’ai imaginé les textures de cette expérience qui serait savoureuse en automne.

Les écogîtes Inspire ce sont des terres qui accueillent, qui nous invitent à déposer nos défenses, nos attentes, nos rigidités. On a touché à des couches qu’on n’aurait peut-être jamais traversées autrement. Le contraste entre ce qu’on croit vouloir et ce que la vie nous propose dans cet écrin devient le passage. Ça aussi, ça m’a rappelé le Yoga Forest, au Guatemala.

Et c’est ça, en partie, la beauté de ce lieu : c’est un miroir qui nous ramène vers nous-mêmes. Un espace où le cœur s’ouvre sans qu’on ait besoin d’y penser.

Ce lieu nous a adoptés, et nous l’avons adopté en retour. Nous y reviendrons. Pour nous, et pour y amener des groupes, pour y vivre des expériences. L’énergie qui y trouve ne se crée pas facilement. Elle est rare.

Nous sommes repartis avec une gratitude immense, immensément privilégiés et le coeur plein d’avoir pu connecter avec Marie-Claude et Jean-François de cette façon, au tout début de leur aventure, un mois seulement après l’ouverture.

Un endroit qui nous rappelle que la magie se cache souvent dans les contrastes, et lorsqu’on dépose les attentes, pour se laisser recevoir l’amplitude de ce que la Vie a à nous offrir.

ÉCOGITES INSPIRE

(Sainte-Camille)

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